Cities & Elsewhere – Villes & Ailleurs : tableaux mouvants – Slow Cinema

Dans les faubourgs de Venise l / Rina Sherman

In the Outskirts of Venice II – Dans les faubourgs de Venise II – Alla periferia di Venezia II

In Cities & Elsewhere, a collection of tableaux mouvants, I draw on the traditions of the tableaux vivants of Louis XIV, Delsartean ‘Living pictures’ and the later poses plastiques performance activities, as well as landscape painting and early landscape photography. My work as a performance artist with Possession Arts in Johannesburg in the early 1980s further informs the live still scenes filmed in Cities. Our living tableaux such as ‘Schreber’s Chicken’ and ‘Rain, Steam and Speed’ were set on stage and drew on the transformation of everyday scenes and duration performances, inspired by artists such as Philip Glass, the Wooster Group, Elizabeth LeCompte, Spalding Gray, Benjamin Patterson.

In the first two pieces of Cities, the images present everyday landscapes with little or no movement and minimal sound: a door closing, the cry of a seagull passing, footsteps going by… In time, the counterpoint between film, painting and photography, the reference to everyday reality interchanges with references to other dimensions of reality. The tableaux vivants come about in this transformation to create a living narration of the still landscape into a choreographed gesture in real time.

Dans Villes & ailleurs, une collection de tableaux mouvants, je m’inspire des traditions des tableaux vivants de Louis XIV, des « Living pictures » de Delsarte et des activités de performance plus tardives des « poses plastiques », ainsi que de la peinture de paysage et des premières photographies de paysage. Mon travail en tant qu’artiste de performance avec Possession Arts à Johannesburg au début des années 1980 alimente également les scènes « nature morte » filmées dans Cities. Nos tableaux vivants, tels que « Schreber’s Chicken » et « Turner, Rain, Steam and Speed », étaient montés sur scène et s’inspiraient de la transformation de scènes quotidiennes et de performances de durée, inspirées par des artistes tels que Philip Glass, le Wooster Group, Elizabeth LeCompte, Spalding Gray, Benjamin Patterson.

Dans les deux premières pièces de Villes & ailleurs, les images présentent des paysages quotidiens avec peu ou pas de mouvement et un son minimal : une porte qui se ferme, le cri d’une mouette qui passe, des pas qui passent… Dans le temps, le contrepoint entre le film, la peinture et la photographie, la référence à la réalité quotidienne s’échange avec des références à d’autres dimensions de la réalité. Les tableaux vivants naissent de cette transformation pour créer une narration vivante du paysage immobile en un geste chorégraphié en temps réel.

Anses de Paimpol et de Saint-Malo – Bays of Paimpol and Saint-Malo

For many years people encouraged me to visit Brittany, saying that coming from Africa, I would enjoy the ‘wild’ landscapes. They must have had the Atlantic seaboard in mind for there was nothing wild about slowly sailing on an almost wind-still day into the bay of Paimpol in barely moving scenes of toy sized islets and lighthouses reminiscent of the moving décor elements in the film Farinelli (1994). The end of day shifts into the stillness of the coming night, as colour and mood glows into deep flamingo pinks over Saint-Malo bay.

Sailing on a windstill day, Rina Sherman creates a barely moving landscape of the bay of Paimpol that reminds us of the film, Farinelli’s decor, and, as the end of day meets with the stillness of the coming night, color and mood shift to deep flamingo pinks over Saint-Malo bay.

In this collection, Rina Sherman explores her love for landscape in a collection of urban and rural cine-poems. In the river of Heraclite’s river, the water is never the same. So, here too, the movement of these landscapes are pronlonged to the infinite.

Anses de Paimpol et de Saint-Malo – Bays of Paimpol and Saint-Malo

Pendant de nombreuses années, on m’a encouragé à visiter la Bretagne, en me disant que, venant d’Afrique, j’apprécierais les paysages « sauvages ». Ils devaient avoir en tête la côte atlantique, car il n’y avait rien de sauvage à naviguer lentement, par un jour presque calme, dans la baie de Paimpol, dans des scènes à peine émouvantes d’îlots et de phares de la taille d’un jouet, qui rappellent les éléments de décor mobiles du film Farinelli (1994). La fin de la journée bascule dans le calme de la nuit qui s’annonce, tandis que les couleurs et l’ambiance se transforment en rose flamant sur la baie de Saint-Malo.

Lors de la dérive d’une journée sans vent, Rina Sherman dessine un paysage à peine en mouvement de l’anse de Paimpol, qui nous rappelle le décor du film Farinelli, et, lorsque le jour tombant rencontre le silence de la nuit venant, couleurs et ambiance retrouvent le rose flamant sur l’anse de Saint-Malo.

Dans cette collection, Rina Sherman explore son amour pour le paysage dans une collection de ciné-poèmes urbains et ruraux. Dans la rivière de Heraclite, l’eau n’est jamais la même. Ainsi, ici également, le mouvement de ces paysages est prolongé à l’infini.

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